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Me voilà de retour après une semaine de silence du à l’expo de notre projet UzinesS qui a lieu en ce moment à Bruxelles. Entre les préparatifs, l’ouverture et les permanences, le dessin de jeudi dernier est passé à la trappe…toutes mes excuses pour cet oubli.

 

De retour à ma table haute, j’ai croqué ce matin quelques jolies gambettes d’étudiantes de mon quartier. Le décor: mercredi midi, hier donc. C’est le déversement d’ados dans notre rue et aux alentours. Il y a d’abord la vague des élèves qui sortent de l’école voisine comme autant de zèbres qui se déversent en galopant des camions du cirque Bouglione – une véritable marée humaine à percer vaillamment si l’on sort de chez soi à ce moment précis –  puis, progressivement, les petits groupes qui se forment, au bord de la route, à l’arrêt de bus, devant la librairie du coin (sucreries et cigarettes obligent), la sandwicherie ou encore l’arrêt du tram 51. Papotages, crapotage, cris hystériques, sms et écouteurs. Bref, des ados comme « de mon temps ». Une différence cependant: les talons aiguilles des filles. J’ai toujours été fascinée par les talons aiguilles même si je suis bien incapable d’en porter. J’éprouve donc une certaine admiration pour toutes ces adolescentes aux visages de poupées qui se baladent en talons aiguilles, farde et journal de classe sous le bras, avec une aisance déstabilisante entre les pavés, les escaliers et les marches du tram. Des corps encore frêles et fragiles perchés à 15 centimètres du sol minimum. On est loin des Doc Martens de nos années, autrement plus faciles à porter, mais certes bien moins sexy…Quoique.